Les travaux du symposium international sur le thème “changements climatiques : nouvelles approches, nouvelles technologies, nouvelles opportunités. Implication des compétences africaines d’ici et d’ailleurs ” ont été clôturé, ce samedi 12 novembre 2016 à Marrakech.
M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, président de la session de clôture, a tenu à remercier tous les participants à cette rencontre, responsables politiques, chercheurs, présidents d’universités, du Maroc, des pays africains frères, d’Europe et de l’Amérique du Nord.
Il s’est en outre félicité du contenu des recommandations et a affirmé que le “CCME s’engagera à leur concrétisation et aux suivis des actions qui seront entreprises”. M. Boussouf s’est également engagé à porter ces recommandations dans toutes les tribunes auxquelles le CCME participera, auprès de ses partenaires au Maroc et à l’étranger.
Dans ce cadre, M. Boussouf a assuré que “le CCME s’engagera à approfondir les recherches relatives à la définition du statut du réfugié climatique, avec le même dévouement que pour toute la question migratoire car la migration est une valeur ajoutée incontournable pour l’humanité ou qu’elle soit”. “Il y a 300.000 millions migrants à travers le monde, s’ils devaient constituer un pays, il serait sûrement parmi les plus peuplés au monde”, a soutenu M. Boussouf.
“Le travail sur la mobilité des compétences sera désormais entrepris en collaboration avec les institutions africaines et toutes les actions seront menées pour créer un lobby des scientifiques africains de la diaspora, à la hauteur des défis du continent”, a soutenu M. Boussouf.
Suivant les thèmes du programme, des recommandations ont émergé à l’issue de ce symposium :
Concernant le thème “système éducatif face aux défis du changement climatique : enseignement, recherche, formation, coopération”, deux recommandations ont été retenues, à savoir “créer une commission inter universitaire nationale sur le changement climatique, qui sera ensuite déclinée en commissions inter universitaires africaines puis en commissions inter universitaires internationales” et “positionner les problématiques liées au changement climatique dans l’ingénierie pédagogique de l’enseignement supérieur”.
La séance “tourisme, villes, gouvernance” a également émis deux recommandations : “prendre en compte les specificités culturelles de développement durable et le changement climatique dans le développement de l’industrie touristique” et “l’intégration du changement climatique dans le développement local des territoires”.
Pour le thème “biodiversité, santé et sécurité alimentaires, eaux et forêts, systèmes côtiers”, on note ces deux recommandations : “développer l’éco-citoyenneté pour l’adaptation au changement climatique en Afrique” et “mettre en place une gouvernance scientifique gouvernementale en matière de recherche et d’indicateurs d’alerte gouvernementaux”.
Concernant la séance “ressources et efficacité énergétiques, carbone”, nous retenons ces deux recommandations, à savoir “l’intégration des femmes dans le processus d’adaptation évolutive du changement climatique” et “l’appropriation, par l’Afrique, des technologies de production d’énergie et du recyclage des produits”.
Et enfin, pour le thème “investissement, finances, fiscalité verte, entrepreneuriat”, trois recommandations ont été retenues, à savoir une “redistribution équitable des financements pour l’adaptation aux changements climatiques, avec une priorité pour l’agriculture”, “la mise en place de projets mixtes entre l’état et le mécénat pour la coopération avec les financements privés” et “l’appropriation par l’afrique des projets concernant les changements climatiques avec le soutien et l’appui de la communauté internationale”.